Avec cette image on vous dévoile nos méthodes de création d’images : un assortiment de photographie, image de synthèse, retouche numérique… de quoi propulser nos idées !
Plutôt qu’un long discours, une petite vidéo vous permettra de mieux comprendre…
Cette image est née d’un long travail de recherche sur le mythe de la tour de Babel mais également sur ses représentations artistiques à travers les temps. Peintures de la Renaissance, films d’action, cinéma d’animation, les sources d’inspiration sont variées et infinies ! Si les artistes ont été nombreux à s’intéresser à cette tour, symbole de l’arrogance de l’Homme, c’est que ce mythe est absolument fascinant. Il raconte que, peu de temps après le Déluge, les humains ont découvert une plaine et décidé de tous s’y installer. Ils ambitionnent d’y bâtir une ville et une tour si grande qu’elle atteindrait le ciel. Dieu fait alors cesser la construction en brouillant la langue des hommes pour qu’ils ne puissent plus se comprendre (et donc travailler ensemble), et les disperse aux quatre coins de la Terre…
Le sujet peut sembler d’actualité (intelligence artificielle, organes artificiels, quête d’immortalité). N’est ce pas le propre de l’Homme que de sans cesse vouloir dépasser sa condition et sa nature ?
Pour symboliser les cultures et langues qui sont apparues suite à l’épisode biblique de la tour de Babel, nous avons créé des portes aux styles très différents sur notre tour : une porte greco-romaine, une arabe, une indienne, une égyptienne, une hindou, une romane et une gothique. Les références culturelles ne manquent pas !
Nous réalisons notre tour de Babel haute de 300 mètres en 3D, après une longue phase de documentation. Pour le décor, c’est à Quiberon, sur la côte sauvage, que nous trouvons l’environnement idéal pour accueillir la tour et ses alentours. La prise de vue se fait avec un drone pour obtenir une vue d’ensemble suffisamment large et haute pour accueillir notre « building » ! Ensuite, nous intégrons la tour au décor en soignant les raccords, les jeux de lumière et les ombres pour obtenir un rendu réaliste, le tout traité à la manière d’un tableau de la Renaissance.
Ces deux visuels nous amènent à nous interroger sur notre système agro-alimentaire.
La mise en page que nous choisissons ici invite l’observateur à contempler son assiette, à la manière d’une personne qui s’apprêterait à consommer son repas. Il s’agit donc d’un point de vue subjectif. Ces deux visuels nous amènent à nous interroger sur notre système agro-alimentaire tout entier (de la culture jusqu’au moment de consommation) responsable pour 40% du changement climatique. À cela s’ajoutent les questions de la pollution des sols, la contamination des eaux, la condition animale, la santé… C’est tout un festin d’interrogations qui nous attendent à la table de ces visuels.
Le challenge ici réside dans le fait de créer un visuel qui soit homogène alors que l’on fait cohabiter des décors différents à des échelles différentes. Nous choisissons donc l’option 3D, excepté pour les animaux qui sont traités en photo : l’ours sur la première image, le jaguar sur la seconde…
Peut-être qu’il suffirait d’ajouter un logo et, pourquoi pas, une accroche pour que ces visuels fassent l’objet d’une véritable campagne de communication signée par une association ou encore une fondation…
Ce duo d’images traite de la manipulation des images dans la publicité et la mode. Pour amener l’observateur à se questionner, nous décidons de le manipuler également. Comment ? En créant entièrement le décor de la scène en 3D. Rien n’est vrai, pas même l’envers du décor ! Sauf quelques éléments.
Le matin, quand notre mannequin arrive au studio, elle est en jeans, baskets, cheveux lâchés. Sur la photo, elle est comme transformée, très chic et apprêtée. Le maquillage, la coiffure, le stylisme, l’éclairage sont des techniques de manipulation très utilisées dans la mode et la publicité. Nous en profitons également pour notre série. Dans le studio, avant de shooter, nous installons un « vrai faux décor » pour permettre à la mannequin de s’appuyer dessus, comme sur le visuel en 3D, et assurer un raccord parfait. Ensuite, nous prenons en photo un certain nombre d'objets pour accentuer le réalisme.
Nous nous inspirons de décors de cinéma et de théâtre. Nous partons de ces images de référence pour réaliser notre croquis. C’est seulement ensuite que vient le travail de modélisation, volume par volume, matériau par matériau, jusqu’à obtenir un décor crédible, réaliste… et manipulateur à souhait !
Sur cette série, notre mannequin n’est autre que Louise Lefébure à ses débuts (elle avait 15 ans sur ces photographies !). Aujourd’hui, Louise est sur tous les podiums… et nous n’allons pas essayer de vous manipuler en dissimulant notre fierté d’avoir travaillé à ses côtés !
Nous souhaitons un rendu proche de l’artisanat de précision, à la manière de joailliers ou d’horlogers. Tout doit donner à penser que ces objets existent vraiment ! Nous nous basons sur les croquis et y apportons notre touche : les outils pour évoquer l’artisanat mais aussi pour donner une idée de la taille de nos créatures.
Pour apporter une véritable touche artisanale à nos images, rien ne vaut les vraies matières photographiées ! Nous décidons donc d’aller rendre visite à l’ébéniste de notre quartier qui nous fournit en accessoires, matériel et échantillon d’établi patiné… Bref, tout ce qu’il nous faut pour composer notre fond et choisir les bons outils.
En dehors du fond et des outils qui sont photographiés, les bestioles sont entièrement modélisées en 3D. Nous passons des heures et des heures à mettre au point leurs différentes textures et chaque petite pièce. Sans oublier le réglage de la lumière bien entendu !
Si ce thème vous a plu, nous vous conseillons vivement de découvrir les fabrications extraordinaires des « Machines de l’île de Nantes » : des constructions animées à la croisée des « mondes inventés » de Jules Verne, de l’univers mécanique de Léonard de Vinci et de l’histoire industrielle de la ville de Nantes. Émerveillement assuré ! Basic Magazine
Nous avons imaginé le hors-champ de ces photographies bien connues de tous.
Cette série fait référence à deux grands évènements : le premier pas sur la Lune par l’Américain Neil Armstrong en 1969, et la première ascension de l’Annapurna par le Français Maurice Herzog en 1950. Ici, nous avons imaginé le hors-champ des photographies bien connues de tous.
En recadrant sur chaque image, on retrouverait donc exactement la photo publique, mais tout le reste dévoilerait la supercherie ! Attention, il s’agit bien d’illustrer les théories du complot, pas la réalité. Enfin… question de point de vue !
Pour réaliser cette série, nous sommes partis des très célèbres couvertures du magazine Paris Match. Ensuite, nous avons visionné des documentaires et vidéos sur Internet exposant les théories du complot sur ces deux sujets et avons cherché des archives de vieux journaux. Pour Armstrong, nous illustrons le complot tel qu’il est imaginé dans ces documents. Mais pour Herzog, c’est nous qui imaginons comment aurait pu être orchestré la supercherie : une séance de shooting dans une bergerie cachée au pied de l’Annapurna !
À partir des années 70, la théorie du « canular lunaire » voit le jour. Depuis, elle est sans cesse alimentée et remise au cœur des débats par des documentaires, articles, vidéos. L’idée centrale : le programme Apollo n’aurait été qu’une fiction mise en scène par les États- Unis pour remporter la course à la découverte de l’espace contre l’Union soviétique. On imagine alors que les clichés présentant Neil Armstrong sur la Lune aurait été réalisés dans une base militaire secrète au cœur du Nevada à la demande de la NASA. Tout ne serait qu’effets spéciaux et Stanley Kubrick serait aux commandes du projet !
Célébré en héros national dans une France en quête de prestige, Maurice Herzog n’aurait, selon les théories conspirationnistes, peut-être pas tout dit sur l’ascension de l’Annapurna… Des photos floues ne montrant ni le sommet, ni le paysage environnant, un livre écrit par sa fille parlant de Maurice Herzog en des termes peu élogieux, la tentative de témoignage étouffé de son compagnon de cordée Louis Lachenal, sans parler des soupçons émis par les professionnels de l’alpinisme… Nul doute que l’épopée des deux hommes fait polémique ! Ont-ils vraiment gravi les derniers mètres ?
Les complotistes soulignent le fait que, sur l’image montrant Armstrong sur la Lune, le drapeau semble flotter. Or, sur la Lune, il n’y a pas d’air… et encore moins de courant d’air ! Nous ajoutons donc ce détail de choix à notre visuel, bien entendu.
Toute image peut être une manipulation.
À travers cette série, nous sommes amenés à nous interroger… Pourquoi vouloir à tout prix remettre en question ces exploits ? Voit-on le mal partout ? Mais d’un autre côté, ces théories ne sont-elles pas plausibles, voire fondées ? Toute image pouvant être une manipulation, nous sommes tous en droit de nous questionner !
Au studio, nous reconstituons un sol lunaire. Rien que ça ! Pour que l’on puisse croire qu’il n’est pas à l’échelle de maquette, nous utilisons un système de prise de vue un peu particulier : une chambre photographique Cambo Wide équipée d’un dos numérique. Objectif atteint : nous donnons l’illusion que c’est un grand paysage ! De plus, nous obtenons une définition record : l’image fait près de 200 millions de pixels !
Si vous souhaitez en découvrir davantage sur ce thème, découvrez les photographies rendues publiques par la NASA récemment, plus de 40 après le premier pas sur la Lune : Apollo 11 image gallery
Chaque image de la série est inspirée du principe de composition des Vanités : ces œuvres d’art représentant des allégories de la mort et nous rappelant que nous ne sommes pas éternels, que tout s’arrête tôt ou tard. C’est bien la notion d’inéluctable. Les Vanités mettent également en lumière la légèreté, voire la futilité de nos préoccupations face à la mort. Dans ces œuvres, tout représente l’éphémère autour de la vie humaine.
Chaque objet occupe un emplacement bien défini et symbolise une facette de la culture dépeinte.
Ces cinq images répondent toutes au même principe de composition. Chaque objet occupe un emplacement bien défini et symbolise une facette de la culture dépeinte. Bien sûr, il nous faut effectuer un gros travail de recherche et de réflexion pour choisir ce qui est le plus représentatif d’une civilisation. Pour la France, il est évident que le camembert est un produit incontournable. Son équivalent serait bien entendu le burger aux États-Unis. Mais pour le thème des fleurs, c’est loin d’être aussi évident ! Les facettes des civilisations sont abordées sous forme de grands thèmes : la nourriture (plat traditionnel ou emblématique), le divertissement (jeux), la culture (littérature, presse), l’argent (monnaie), les fleurs (emblèmes), le visage (statue).
Chacun des thèmes est ensuite décliné sur les 5 images de la série. Prenons l’exemple du visage : la tête coupée. Pour les États-Unis, nous avons choisi la Statue de la Liberté, et pour les autres visuels, on retrouve César, Marianne, Ramsès II et Bouddha. Et c’est le même principe pour chaque objet, chaque thème.
Cette série nous interroge sur le destin des civilisations. Sont-elles toutes amenées à disparaître comme les Pharaons ou l’Empire romain ? À l’heure où les enjeux climatiques sont préoccupants, où le terrorisme fait rage, les angoisses grandissent et de nombreuses questions hantent les esprits. Allons-nous disparaître nous aussi ? Est-ce inéluctable ?
Certains objets nous sont bien sûr inaccessibles, nous choisissons donc de les modéliser. Cela nous permet également de créer un raccord parfait entre toutes les images, les proportions étant complètement respectées d’un visuel à un autre.
Mais avant de passer à la 3D, nous effectuons des recherches pour modéliser à partir de photos existantes, archives, documents de musées, etc. Nous y faisons des découvertes passionnantes ! Viennent ensuite les séances de prises de vue en studio pour compléter la composition (les fleurs par exemple, le burger, le camembert, certaines textures, etc.).
Modélisation, photographie, texture, lumière, détourage, intégration, étalonnage… on a fait le compte, tout y est !
Si cette thématique vous intéresse, nous vous conseillons vivement de découvrir ou redécouvrir l’œuvre de Thomas Cole intitulée Le destin des Empires (1836), un ensemble de cinq toiles qui retrace l'évolution d’un lieu de l'état sauvage à la naissance d’une civilisation, son développement, son déclin et sa disparition. Tout un programme !
Ces images nous présentent un même lieu mais à trois époques différentes. En les découvrant, on s’interroge sur les modes de vie de ces époques et l’on voit chaque objet, vêtement ou attitude évoluer. Tout reste bien à sa place, il n’y a plus qu’à comparer ! Les ruines quant à elles symbolisent le voyage dans le temps. C’est parti, on vous emmène !
Entre les trois images, le moindre détail évolue avec son temps. Alors forcément, cela représente un gros travail de recherche en amont sur les objets, les modes, les habitudes de consommation. Et n’oublions pas le stylisme bien sûr, pour habiller, coiffer et maquiller notre mannequin, et lui conseiller les poses appropriées ainsi que les bonnes attitudes. Heureusement, elle est très bonne actrice !
Aviez-vous remarqué qu’il s’agissait du même modèle sur chacune des photos ? Si l’on ne s’en rend pas forcément compte au premier coup d’oeil, c’est bien parce que le style (vêtements, maquillage, coiffure, attitude) a énormément évolué au fil du temps !
L’idée est de s’appuyer sur la perspective de l’image de base pour y superposer des décors. Et pour que l’illusion soit parfaite, nous faisons différents shootings et les intégrons au décor original. Le véritable challenge, c’est que tout doit être raccord. La position des objets d’une époque à l’autre bien sûr mais surtout la lumière. Eh oui, sur les images, elle provient de la grande fenêtre et doit donc être reproduite en studio au moment du shooting à l’aide d'une boite à lumière pour un effet des plus réalistes !
